Que penser? partie1

Publié le par Nicolas BERNARD

   Quel surprenant titre me direz-vous! Mais en y réfléchissant bien, c'est vrai! Que penser? Il y a beaucoup de choses que l'on cherche à comprendre, analyser, puis on se résigne et on finit par se dire "que penser?"

-Que penser de Paul Le Guen, qui est à la tête d'un PSG 3e de ligue 1 mais qui fait des choix contestables?
-Que penser du niveau du PSG qui aurait pu passer 1e de ligue1 et qui nous propose face à l'O.M. un mauvais match?
-Que penser de l'attitude d'Alain Perrin qui ne nous cache pas à nous tous, citoyens français, que le match de coupe UEFA, l'embête plus qu'autre chose?
-Que penser de l'O.L. qui malgré sa première place en ligue1 n'a jamais été aussi proche d'être détroné?

Rarement les acteurs du foot français m'ont laissé aussi dubitatifs...Peut être est-ce par besoin de refléter une société qui se remet en question...?



PLG et PSG, même combat?


   Et dire qu'en un seul match tout peut être remit en question...
Après la défaite de dimanche au Parc des Princes face à l'O.M. (1-3), deux interrogations principales sont apparues à la bouche de tout le monde: une sur la logique du coach parisien et une autre sur le réel niveau de son équipe.


L'homme mystère

   Il est vrai, pour commencer, que le parcours parisien de Le Guen fait figure d' ovni dans l'histoire du club. Malgré les résultats et ses choix souvent inattendus, il a de la chance d'être encore en poste..Rarement un coach dans ce club n'aura bénéficié d'autant de patience...
Il était arrivé en sauveur, comme ancienne star du club en tant que joueur et nouvel star française en tant que coach, grâce à ces résultats à Lyon.
En deux ans et trois mois, il a tout connu à Paris: les critiques, la gloire, le maintien, les sommets, un titre, des conflits internes...

   Ses débuts, de janvier à juin 2007, laissaient perplexes, il a sauvé le club de la relégation après une mauvaise première partie de saison avec Guy Lacombe, mais le jeu même s'il était en amélioration ne s'en trouvait pas révolutionné. La saison suivante fut celle de toutes les critiques, l'équipe ne propose pas de jeu, se sauve lors de la dernière journée et PLG se met à dos les cadres (Pauleta, Alonzo, Yepes), et tente de lancer une politique de "jeunes" mais en vain...Malgré tout, l'équipe à du potentiel puisqu'il fait deux finales dont une qu'il gagnera (celle de la coupe de la Ligue) et une qu'il perdra avec les honneurs contre Lyon (en coupe de France).

Cette saison, tout dans un premier temps semble lui réussir: le recrutement est jugé à raison judicieux (mis à part Kezman), les résultats sont là, il déssine une équipe-type qui marche et son "turn-over" jugé surprenant et risqué lui permet aujourd'hui d'être en course en coupe UEFA et 3e de ligue 1.
Cependant, on ne peut s'empêcher de vouloir lui reprocher certains choix.

Tout d'abord "l'affaire Kezman" (de la demi-finale de coupe de la Ligue perdue face à Bordeaux) , pourquoi le faire sortir juste après son raté? Pour le sanctionner et lui faire perdre le peu de confiance qu'il lui restait? Pourquoi ne pas le laisser encore quelques minutes supplémentaires afin que le public ne le siffle pas?
Et puis, sur le match perdu face à Marseille de dimanche, deux incompréhensions règnent: pourquoi mettre Luyindula milieu droit? Pourquoi jouer en 4-4-2 en mettant ce joueur en lieu et place de Séssegnon, alors qu'il est aligné habituellement au poste d'attaquant? Sachant qu'en plus, lors du match face à Lorient (ou déjà Séssegnon était suspendu) Paul Le Guen avait préféré jouer en 4-3-3 pour palier l'absence de celui-ci.
Conscient de son erreur de la première période, il passera en 4-3-3 en début de deuxième (pour quelques minutes seulement) puisque Camara sera exclu...Et là intervient la deuxième incohérence: après ce carton rouge ( et alors qu'il reste plus d'une demi-heure) PLG ne fait aucun changement et il n'en fera aucun. Il préfère mettre Makélélé en "libero"( ce qui parait risqué pour un match de cet enjeu) et surtout,  apparemment résigné (comme on pourrait le penser) il laisse les même joueur et ne fait rentrer aucun sang neuf' alors que réduit à 10, les parisiens en auraient peut être eu besoin...

En définitive, que penser de la réelle valeur de ce coach? Lui qui a réussi à Lyon, échoué à Glasgow, connu le bas de classement puis maintenant le haut avec le PSG? Quel est son poids dans la réussite actuelle du PSG?
On critique actuellement certains de ses choix, sans tous les rappeler, mais le réel problème n'est-il pas sa communication (ou plutôt son absence de communication) et l'image qu'il renvoit de son équipe? PLG  refuse de parler "jeu" et "tactique", ne laisse paraitre aucune émotion et sentiment, et a enfermé le groupe parisien dans une bulle, à l'abris des médias. Aucune chance donc, à cette heure-ci, de savoir s'il souhaite prolonger son contrat (qui expire en juin) lui qui semble s'entendre avec Sébastien Bazin et qui apparaissait comme le  plus grand gagnant dans l'éviction de Charles Villeneuve, qui lui cherchait un remplaçant...

   Son éventuel prolongement de contrat dépendra logiquement aussi des prochains résultats. Paris est qualifié pour les quarts de finale de la coupe de l'UEFA et  est encore dans la course au titre en ligue 1, mais rien n'est fait puisque Rennes, 7e, n'a que 5 points de moins...


La dynamique parisienne, un feu de paille?

   A bien y réfléchir ce qui a fait défaut au PSG ces dernières saisons est le manque de réel "jeu", surtout au Parc des Princes où beaucoup de "petites équipes" ont pris des points.
Cette saison le bilan à domicile est bien plus satisfaisant même si ils ont perdu 3 fois (contre Marseille, Toulouse et Grenoble), ils ont gagné contre Bordeaux, Lille et Lyon...sans réellement proposer du "beau jeu".  Contre ces grosses équipes le PSG a joué comme à l'extérieur, en contre.

   Dire cependant que le PSG ne joue pas , ce serait mentir. Certains matchs sont des matchs "référence" (victoire à Marseille 2-4, contre Nancy 4-1, contre Le Mans 3-1, contre Twente, et aussi à Wolsburg 1-3) mais ne sont-ils pas l'arbre qui cache la forêt?

Le PSG n'est-il pas dépendant pour bien jouer de Stéphane Séssegnon? Une bonne équipe ne devrait-elle pas pouvoir être relativement compétitive même sans son meilleur joueur? Contre Marseille à domicile, la prestation parisienne fut inquiétante, tout comme la défaite à Rodez et la victoire dans la douleur à Lorient. Trois matchs où Séssegnon était suspendu...
 

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S
vivement la suite de l'article...<br /> j'aime bcp le style de l'auteur :D
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